Une star de la chanson italienne + une sainte française + un magicien américain + des Roms de Serbie : l’éclectisme international du Québécois Serge Denoncourt n’a d’égal que l’étendue de son talent. Au fil des ans et de ses coups de cœur, il a signé près de 150 mises en scène vues sur tous les continents. Théâtre, opéra, concert pop, comédie musicale, spectacle de prestidigitateur : il fait sien chaque univers, renouvelle le genre. Et le public en redemande.
Comédien de formation, Serge Denoncourt trouve rapidement dans la mise en scène la voie qui le mènera très loin. Cofondateur et directeur artistique d’une compagnie de théâtre, où il revisite les chefs-d’œuvre du répertoire (Molière, Racine, Tchékhov), il emprunte aussi d’autres avenues. En commençant par Arturo Brachetti, le célèbre transformiste turinois. Une incursion remarquée : créé à Montréal en 1999, L’homme aux mille visages reçoit à Paris l’année suivante le Molière du meilleur one man show. Désormais, la carrière du metteur en scène fera fi des frontières. Dès 2003, Eros Ramazotti réclame ses services pour une tournée européenne. À Las Vegas, le Cirque du Soleil lui offre d’orchestrer une production de 100 millions de dollars avec à sa proue l’illusionniste Criss Angel. Believe tiendra l’affiche pendant 8 ans (2008-2016).
Très prolifique et hyper sollicité, Serge Denoncourt est partout, même là où ne l’attend pas. À Belgrade, notamment. Témoin de la discrimination des jeunes Roms de Serbie, il monte avec eux et à bout de bras le GRUBB (Gypsy Roma Urban Balkan Beats) en 2011, une irrésistible invitation à la fête qui fera le tour du monde. Puis le voilà qui débarque à Lourdes avec son compatriote et complice Stéphane Roy, scénographe réputé. Travaillant de concert, le tandem a été chargé d’une mission : raconter le destin extraordinaire de Bernadette Soubirous. Le pari est gagné, le succès est au rendez-vous, une version italienne est déjà en préparation.
Les deux créateurs s’associent de nouveau pour « Je vais t’aimer ». Serge Denoncourt a pleinement confiance en Stéphane Roy pour piloter tout l’aspect visuel d’une histoire étalée sur 40 ans, des dizaines de chansons de Sardou, deux continents… et un paquebot! « Il y a un défi de changement rapide, que ce soit dans les décors, l’ameublement, les accessoires, explique le metteur en scène. C’est assez complexe, mais c’est surtout passionnant ! »